Nos ancêtres sont parties prenantes du processus spirituel. Ce qu’ignore le newage en revendiquant le développement d’un ego unique, c’est que la réalisation initiatique passe par la guérison de toute notre lignée familiale. Voilà qui permet d’expliquer certaines incongruités de notre vie ainsi que nos accidents de parcours les plus incohérents…

Le corps de gloire

Je l‘ai entièrement expliqué dans les formations d’ésotérisme chrétien, le corps de gloire des initiés n’est pas le résultat du travail d’un seul homme. Ce corps de Lumière est l’aboutissement évolutif de toute une lignée familiale. C’est même la résolution spirituelle ultime.

L’Église catholique le savait puisqu’il était prévu un exorcisme des ancêtres dans les anciens rites réguliers. On ne pratique plus ce genre de chose aujourd’hui parce qu’on en a oublié le sens.

Les Romains et les Asiatiques observaient un culte des ancêtres très élaboré. La mémoire des Anciens avait pour ces cultures – c’est encore le cas de la Chine et de quelques branches japonaises actuelles – une importance capitale. Plus qu’un élément de fidélité familiale, le culte des ancêtres possède une fonction de maintien du niveau métaphysique au sein du groupe génétique.

Qui sont nos ancêtres ?

Dans la plupart des cas, des gens banals et sans grande histoire.

Cependant sur une échelle de temps très vaste, aucune famille n’a fait l’économie de compter dans ses rangs des menteurs, escrocs, violeurs, tueurs, méchants, avares, lâches, fous, alcooliques, et j’en passe.

Ainsi, toutes les familles ont les mains tachées de sang. C’est inévitable. Et ce n’est pas sans conséquence, car en vertu du fonctionnement de l’inconscient humain, chaque lignée familiale va générer une culpabilité enfouie. Celle-ci peut sauter plusieurs générations et ressurgir dans l’esprit d’un des maillons de la chaîne familiale ; précisément celui qui va s’intéresser à la spiritualité.

L’origine de certains de nos malheurs provient donc du reflux inconscient provoqué par les fautes non payées de nos ancêtres. Cela peut sembler injuste, mais sous l’angle spirituel, c‘est très logique.

Chaque famille possède aussi ses bons sujets, qui se sont parfois distingués par des actions remarquablement positives. Les bons mérites de nos ancêtres sont un capital d’énergie présent dans notre sang. Ils nous sortent de l’embarras ou même nous évitent les pires dangers, comme une protection invisible, sans que nous ayons à intervenir. Nous appelons cela de la chance parce que nous ne savons pas expliquer les faits autrement.

Les orientaux appellent cela le karma, ce qui, vous l’apprendrez peut-être chers amis, n’a rien à voir avec les pseudo vies antérieures, si ce n’est celles de nos aïeux bien sûr…

Des fautes à réparer

L’initiation spirituelle implique que nous remettions les pendules à l’heure. Il est question de purifier la lignée familiale tout entière de ses tares et fautes, ce qui dans de nombreux cas, s’avère impossible pour une seule personne, même très motivée…

Des initiés très endurants peuvent supporter de lourdes charges et relever les épreuves de purification. Mais ce n’est pas la majorité. Nous avons tous des limites infranchissables.

Ce qui compte ici, c’est de situer correctement l’origine de nos épreuves en les cherchant d’abord dans notre histoire (y compris inconsciente), puis dans celle de nos ancêtres. Les événements qui nous touchent le plus cruellement – et le plus injustement – ont très souvent une origine familiale ancienne.

Il ne sert à rien de s’offusquer de cette situation. Les lois de l’univers sont ce qu’elles sont et elles ont été établies par bien plus intelligent que nous. En taxant d’injustice ou d’ineptie ce qui nous dépasse totalement, nous n’arrangerons pas nos affaires pour autant.

Langue des oiseaux

Un petit jeu de mots amusant, rédigé en langue des dieux, nous démontrera à quel point l’inconscient collectif est sensible au lien qui unit nos ancêtres et nos douleurs. « Aïe heu…! » rétorque l’enfant après un choc occasionné par autrui et qu’il considère injuste. Ces aïeux (« Aïe » venant d’ « eux ») sont donc autant d’onomatopées douloureuses et inconscientes circulant dans nos vies, et dont la présence doit être prise très au sérieux par tout individu en quête de réalisation spirituelle.

J’ai beaucoup traité de ce sujet dans le cadre d’une formation consacrée à la préparation initiatique de la mort.

Premier Bilan :

La réalité est la suivante. Notre lignée familiale s’est un jour éloignée du bon sens divin ou a exploré des chemins sans issue, et nous avons la charge de corriger cette situation ; de soigner les blessures de nos ancêtres en travaillant au développement d’une attitude rédemptrice ; en nous repentant à leur place.

En langage moderne, nous dirons plutôt : réalignons-nous au divin et soignons par ce fait l’intégralité de notre famille pour espérer contribuer à sa glorification finale. Sans culpabilité, c’est mieux , non ?

La suite de cette histoire dans le prochain article…

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