Langue des oiseaux

Ces dernières années, la langue des oiseaux a fait l’objet d’un très gros tapage médiatique. En effet, qui n’a pas entendu parler au moins une fois de ce fameux dialecte secret constituant prétendument la clé de lecture incontournable des symboles et des livres d’alchimie? Malheureusement, comme c’est souvent le cas en ésotérisme, la langue des oiseaux n’a pas échappé aux exagérations et extrapolations du newage. Résultat, à l’heure actuelle, comme c’est le cas dans bien des domaines, on utilise la langue des oiseaux à toutes les sauces. Et surtout, de manière complètement déformée. Dans cet article, nous allons donc resituer la véritable langue des oiseaux dans son contexte traditionnel et originel, lui rendre sa véritable signification et son usage rationnel, et enfin donner quelques pistes de réflexion sur les codes secrets qui régissent le langage et l’iconographie alchimiques.

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Des oiseaux qui piaillent au lieu de siffloter…

Dans cette époque turbulente, les exagérations spirituelles ne sont pas rares. Concernant la langue des oiseaux, on constate qu’on a tendance à la voir un peu partout ces derniers temps. Y compris et surtout dans l’analyse de certains textes alchimiques, c’est-à-dire paradoxalement là où elle est rarement.

De fait, on fait dire à cette langue verte des initiés à peu près tout et n’importe quoi par un usage, certes amusant, mais complètement immodéré de la charade, de la contrepèterie et du rébus. A l’arrivée, cela déforme passablement les contenus et les connaissances sacrées. Et surtout, cela donne au public une fausse image du parcours initiatique et des outils disponibles en ce sens.

Voilà pourquoi les procédés de linguistique spirituelle ne sont intéressants que si on les utilise avec parcimonie. Et sans imaginer non plus qu’il s’agit sans conteste d’un langage universel ou d’une science secrète des mots capable de tout expliquer, comme certains l’affirment de nos jours…

Toute cette mode du jeu de mots, popularisé par certains spécialistes médiatisés n’est en réalité que la déformation arbitraire d’une vérité initiatique très différente. Une vérité qui dépasse de très loin les petits jeux d’esprit auxquels s’adonnaient parfois les adeptes dans certains cas et pas dans d’autres.

C’est quoi la langue des oiseaux au juste?

Dans un premier temps, rappelons en quoi consiste la langue des oiseaux pour ceux et celles qui l’ignorent ou n’en ont entendu parler que de très loin.

Schématiquement, et dans l’esprit du plus grand nombre, la langue des oiseaux serait un langage dissimulé dans un autre. Ainsi, tel mot ou telle expression, à travers le filtre de la cabale phonétique, peuvent alors endosser une signification totalement différente de celle qu’entend l’oreille.

L’objectif étant ainsi de dévoiler un sens inattendu et, par extension dans le contexte ésotérique, dévoiler un mystère caché. Au même titre qu’un symbole est censé contenir une signification à décrypter.

Pour ceux qui découvrent, on va citer quelques exemples très connus à l’heure actuelle. Ceux-ci circulent comme des vérités absolues, ce qui est normal dans un contexte grand public. Mais au fond, ils n’ont rien de particulièrement traditionnel. Et au-delà de leur aspect sensationnel, ils présentent au moins l’avantage de démontrer la possibilité que des mots ou des groupes de mots puissent en cacher d’autres. Ils offrent alors un sens nouveau, et surtout élargi, de certains vocables.

Par exemple, le mot « la magie » donne « l’âme agit », ce qui est assez éloquent et suggestif, il faut en convenir… De même que le mot « passage » peut donner un « pas sage ». Et là encore, c’est assez curieux au point d’étonner. Et enfin, vous avez également la très populaire expression holistique le « mal a dit » qui donne sous cet angle au mot « maladie » un sens lui aussi tout à fait surprenant.

Une langue des oiseaux plus populaire qu’on ne le pense…

Comme on le constate, ces petites démonstrations et curiosités linguistiques ont toujours un effet plutôt impressionnant sur les masses quand elle les redécouvre.

En effet, d’un point de vue historique, ces procédés ont en fait toujours existé dans les folklores populaires. Et ce jusqu’au XIXe siècle. Autrefois, tout le monde s’adonnait à ces simples jeux d’esprit pour se divertir. Ils n’avaient donc rien de mystérieux…

Au même titre par ailleurs qu’aujourd’hui il existe bien des idiomes ou des jargons propres à chaque communauté. Notamment chez les jeunes générations qui ont toujours plaisir à recréer le langage pour se différencier. Ils utilisent des mots déformés ou même combinés afin de n’être compris que par ceux font partie de leur cercle. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il se cache derrière forcément des réalités spirituelles intransmissibles.

C’est donc un peu la même chose avec notre langue des oiseaux nationale qui a pris ces dernières années une tournure mystique largement disproportionnée. En particulier au regard de son usage traditionnel. Un usage qui, rappelons-le à nouveau, n’a jamais été systématique, en encore moins en alchimie.

Quoi qu’il en soit, pour l’instant, le rapport avec les oiseaux n’apparait pas de façon si évidente. Et pour éclaircir ce mystère, je vais à présent vous parler de l’alchimiste qui est à l’origine de toute cette affaire.

La langue verte des initiés et l’affaire de Rennes-le-Château

Concrètement, on peut considérer que le public découvre la langue des oiseaux seulement vers la fin du XIXe siècle.

Tout d’abord par l’intermédiaire de l’archéologue et mythologue Grasset d’Orcet. Ce linguiste passionné des langues anciennes (en particulier le grec) était à la recherche d’une langue primordiale. Donc à l’origine de toutes les langues, qu’il aurait situées avec beaucoup de pertinence dans le vieux britannique.

Cette thèse a, par ailleurs, beaucoup influencé un certain abbé Boudet, l’un des protagonistes mystérieux de l’affaire de Rennes-le-Chateau. Ami et voisin du fameux Abbé Saunière, il aurait contribué à la découverte du trésor des templiers par ce dernier.

Le deuxième personnage qui a façonné le mythe de la langue des oiseaux, et que semble-t-il Grasset d’Orcet a bien connu, c’est bien entendu le grand alchimiste Fulcanelli. En effet, dans Le mystère des cathédrales, son premier ouvrage, le prestigieux adepte fait ouvertement mention d’un jargon discret utilisé de tout temps selon lui, par les alchimistes pour communiquer discrètement entre eux. A des époques donc où parler d’alchimie publiquement pouvait s’avérer dangereux.

Le mythe des argonautes et de la toison d’or

Fulcanelli nous explique ensuite qu’il a toujours existé des langages mystérieux. Il les appelle des langues acroamatiques, à usage strictement oral. On retrouve de tels échos notamment dans l’argot de la Cour des Miracles. Également dans certains dialectes populaires véhiculés par les ménestrels et troubadours du moyen-âge et autres gens du voyage.

Concernant l’argot, Fulcanelli nous apprend par exemple que cette appellation dissimule en fait une autre expression qui serait l’art got, ou artgotique (qui n’a rien à voir avec les Goths ou Visigoths ), et qui serait plus précisément la langue sacrée des argonautes. C’est-à-dire de ceux qui, comme Jason le héros grec, ont conquis la toison d’or, qui serait alors dans ce contexte, une allégorie de la pierre philosophale.

La langue des dieux et le gay « sçavoir » des alchimistes

Toujours selon Fulcanelli, cette langue alternative dite « des oiseaux » a connu plusieurs appellations.

On la nomme parfois gai savoir ou encore cabale phonétique. Entre parenthèses, cette cabale n’a rien à voir avec la Kabbale hébraïque. Le gai savoir est donc à l’origine de la gay science, qui est précisément celle de l’alchimiste.

Le mot Gay qui phonétiquement se prononce Jéi en anglais, est donc en rapport avec la lettre G.

On distingue ici un petit clin d’oeil en direction de la Franc-Maçonnerie dont la lettre G constitue l’un des symboles majeurs. Par ailleurs, la présence de la langue britannique nous renvoie à nouveau vers les mystères de Rennes-le-Château et des travaux de l’abbé Boudet.

Tout ceci n’a rien de fortuit. Et il semble que les livres de Fulcanelli pourraient constituer une base de réflexion féconde pour élucider définitivement le secret de l’Abbé Saunière…

En outre, la Gay science est aussi la Science Divine, puisque la lettre G est aussi la première lettre du mot God signifiant Dieu en anglais (encore lui!). La langue des oiseaux évoque donc constamment la science de l’alchimiste. Un alchimiste qui est effectivement gay, au sens joyeux du terme. Ne parle-t-on pas en effet de mystères joyeux dans le christianisme ésotérique?

L’alchimiste est donc joyeux parce qu’il est « connaissant ». Joyeux d’ailleurs « comme un pinçon », selon l’expression bien connue.

Et l’on commence à comprendre pourquoi on parle des oiseaux dans toute cette histoire .

L’oiseau persifleur et voleur…

Sous un autre angle, l’alchimiste est aussi celui qui se moque.

A l’instar des bouffons du moyen-âge, il lance ses grimaces aux ignorants au moyen de jeux de mots. A destination de ceux qui ignorent la dimension lumineuse et sacrée de la vie. De ceux qui méconnaissent les nombreuses portes d’accès menant vers les mondes parallèles qui nous entourent.

Or, pour ouvrir les portes de la connaissance, il faut un passe-partout. Une sorte de clé universelle que les cambrioleurs (retenez bien ce mot) appellent un rossignol. Ce qui explique que le code universel qui permet de comprendre les arcanes secrets de l’alchimie, et d’ouvrir donc tous les portails de la connaissance, soit précisément une langue des oiseaux.

Coq au vin, poule au pot et langue des oiseaux…

Puisqu’on parle des volatiles, on peut aussi citer le coq qui surplombe (et non sans raison) les clochers de nos églises. Fulcanelli nous fait remarquer (à très juste titre d’ailleurs) que l’art gothique est aussi l’art cot. C’est-à-dire l’art de la lumière ou de l’esprit, selon la racine grecque CO qui signifie justement « lumière ».

Voilà pourquoi le symbolisme ancestral a toujours utilisé le coq pour symboliser la lumière de l’esprit ou lumière de dieu. D’une part en raison de son plumage bigarré, qui évoque le feu sous tous ses aspects. Et d’autre part, en rapport à son cri qui est CO-CO-RICO. De Co-Co (en grec) la double lumière (en écho) qui ricoche (coco RICOche) crée les ondes transformatrices de l’illumination spirituelle.

L’art COT est également celui de la poule (aux oeufs d’or bien sûr!). Une poule qui, en verlan (cette autre expression du langage acroamatique), donne la loupe, dont on se sert beaucoup en alchimie de laboratoire.

Et que fait la poule, si ce n’est COT COT CODEC?

COT COT, la double lumière entichée du Tau grec T, la véritable croix du Christ. Et qui constitue ici le CODEX des alchimistes. C’est-à-dire l’ancêtre du premier livre (qui pour la petite histoire a remplacé le papyrus). Un codex qui contient donc par définition le code secret, ou CODEC (comme on dit en langage informatique moderne). Un code qui permet donc la transmutation des métaux.

Il y aurait encore énormément de choses très étranges à dire au sujet des gallinacées, dont parle aussi Fulcanelli au chapitre de la galle du chêne. Mais cela sortirait beaucoup trop du cadre de cet article, qui n’est qu’une introduction au véritable ésotérisme linguistique de l’alchimie.

Pour en savoir plus, vous pouvez vous diriger vers ma formation sur le Grand-Oeuvre alchimique où tous ces mystères vous seront expliqués en long et en large. Vous pourrez y découvrir la suite de cette analyse passionnante…

Réenchanter le monde en trois mots

Toute cette dialectique ésotérique autour de la langue des oiseaux est très alléchante et très excitante. Elle donne à penser qu’une chose merveilleuse se dissimule dans l’ombre, et comme vous l’avez constaté, ce n’est pas complètement faux…

Quelque chose d’invisible existe bel et bien derrière le langage courant. Le langage commun qu’utilisent Monsieur et Madame Tout le monde. Et dont précisément Monsieur et Madame Tout le monde ignorent la réalité. De la même façon d’ailleurs que les fameux moldus de la saga d’Harry Potter, qui ignorent eux aussi l’existence des sorciers du monde d’à côté.

Voilà pourquoi le langage des oiseaux est à ce titre un formidable moyen d’alimenter l’imaginaire collectif et de réenchanter le monde. En permettant à ceux et celles qui sont initiés à son art de soulever momentanément le voile des apparences. D’entrevoir l’envers du décor. Là où se tiennent tous les mystères de la vie et de la mort…

Le pari de Fulcanelli

En un sens, c’est à partir de ces mêmes éléments que Fulcanelli va lui aussi développer sa thèse.

Une thèse qui, vous l’avez constaté, n’est pas fausse ni inutile. Mais qui a été malheureusement très mal interprétée par ses lecteurs. Et surtout faussement généralisée au fil du temps. Au point qu’aujourd’hui, tout le monde s’imagine que les livres d’alchimie sont tous plus ou moins codifiés selon les règles de cette fausse langue des oiseaux inventée par le newage.

Alors qu’en réalité, la langue des oiseaux n’est que la redécouverte à notre époque de ces petites curiosités ludiques du langage populaire.

On les utilisait jadis principalement pour se divertir. A des époques où les ordinateurs, les smartphones et les jeux vidéo n’existaient pas. Une simple dilettante d’esprit en quelque sorte, et qui s’écarte considérablement des véritables techniques de cryptage utilisées par les initiés…

Une imagination qui déborde…

De grâce, arrêtons un peu avec ces démonstrations cocasses et naïves qui font de la chandelle un chant d’aile, et qui entendent faire de la langue des oiseaux un moyen un peu snob de réécrire la Bible.

Soyons sérieux, tout cela est très joli et très poétique. Mais ça ne fait pas vraiment avancer la connaissance traditionnelle. Et à outrance, ce genre de jonglerie intellectuelle finit par noyer le poisson. A la fin, plus aucun mot d’a de sens et l’on se perd dans le labyrinthe du charabia à l’infini.

Et qu’est-ce que tout cela apporte en définitive? Pas grand-chose.

On admire l’orateur qui fait son impressionnante prestation linguistique et on se contente de répéter ensuite bêtement les mêmes fulgurances en société. Et malheureusement, sans avoir vraiment changé au pas « sage »…

L’apprenti « sage » n’est devenu qu’un apprenti beau parleur et tout est à rejouer…

D’autant qu’il faut le souligner quand même, la langue des oiseaux en tant que telle, n’a malheureusement pas d’équivalent historique avant Grasset d’Orcet et Fulcanelli. Ce qui ne signifie pas pour autant que des langages secrets et des codes n’ont jamais été utilisés par les adeptes et alchimistes. Notamment dans une certaine littérature qui étonne, comme par exemple, celle de Victor Hugo, de Jules Vernes et moins connu, de Maurice Leblanc, comme on va le voir plus loin.

Le code secret de l’alchimie

Revenons un instant sur le prétendu code secret des alchimistes.

Disons-le clairement : il n’y a jamais eu de code secret des alchimistes!

Contrairement à ce qu’on croit, la plupart des livres d’alchimie ne contiennent aucun cryptage. Ils sont juste écrits pour des gens possédant des connaissances leur permettant de comprendre ce qu’ils lisent. Ce n’est pas la même chose.

Pour donner une comparaison, il est clair que si vous ne savez pas lire le chinois, vous ne comprendrez pas un livre en chinois. Par ailleurs, il est évident qu’un élève de 6ème n’a pas les compétences intellectuelles pour comprendre un livre de math de terminal. Et par extension, à moins d’être un génie, il ne comprendra pas non plus les équations complexes d’un livre de chimie nucléaire.

Ce qui signifie que toute science implique des prérequis et une formation pour être correctement assimilée et éventuellement pratiquée. En conséquence, il en va de même pour l’alchimie, qui nécessite elle aussi de maitriser une certaine théorie et des connaissances fondamentales.

Sans cela, la lecture des livres et une pratique éventuelle deviendront de véritables casse-tête insolubles.

Et pour ne pas avoir compris cette réalité, on a tout simplement conclu que les livres d’alchimie étaient codés. Et qu’il existait donc un langage parallèle pour les comprendre. Ce qui, la plupart du temps, est tout bonnement faux.

Langue des oiseaux VS instruction…

En réalité, pour la plupart, les livres d’alchimie sont écrits très clairement, mais PAR des connaissants pour d’autres connaissants.

Ils n’ont donc jamais été destinés au grand public, mais à l’usage des gens instruits.

Des personnes maitrisant les finesses du symbolisme ésotérique. Donc des chercheurs maniant parfaitement bien la théorie hermétique.

Et ce qui est intéressant, c’est que cette théorie est en réalité très simple. Elle peut être apprise par n’importe qui. Cependant, si on l’ignore, c’est comme pour tout, on va droit dans le mur…

Voilà pourquoi, cela fait plus de 12 ans maintenant que j’enseigne précisément ces éléments de connaissance alchimique indispensables, en théorie et en pratique, dans le cadre de l’école des alchimistes.

Mon objectif est de permettre à ceux et celles qui le souhaitent de pouvoir s’initier sans erreur et en toute clarté au grand art d’Hermès par la voie la plus traditionnelle qui soit. C’est-à-dire celle qui a été suivie par l’immense majorité des alchimistes.

Un cursus dont j’ai reçu le dépôt et la mission de le transmettre pour notre époque.

Chaque auteur a sa propre langue des oiseaux

Alors est-ce que tout ça signifie qu’il n’y a rien à décrypter dans la littérature ésotérique et alchimique? Bien sûr que non!

Mais il faut bien comprendre que chaque auteur ou instructeur (et Fulcanelli le premier) a utilisé ses propres moyens de communication et son propre univers symbolique pour enseigner à mot-couvert des choses.

Ce type de dissimulation peut se comprendre dans un contexte où on parle de pierre philosophale, de transmutation des métaux, et d’immortalité. Des connaissances qui sont, en règle générale, accessibles seulement à une petite minorité de gens.

Ce qui explique, à l’époque de Fulcanelli, l’obligation du secret initiatique et du code qui allait avec. Etant donné que, selon l’expression bien connue, on peut parler de tout, mais pas avec tout le monde (merci Patrick pour ce rappel…).

Moralité, ce qui est valable pour un livre, ne l’est pas forcément pour un autre. Et c’est malheureusement une erreur qu’ont commise un nombre considérable de chercheurs jusqu’à nos jours.

Outil pédagogique ou dissimulation envieuse?

De fait, tous ces mystères sont tellement générateurs de fantasmes, qu’il a bien fallu inventer une manière de dire les choses sans les dire vraiment.

Une manière qui va permettre de trier sur le volet ceux et celles qui sont vraiment capables de voir au-delà de la lettre. Capables aussi de gérer surtout de hautes connaissances. Ce qui implique donc la capacité de savoir dépasser les désirs inférieurs de son ego. Et en particulier l’avidité et le besoin compulsif de pouvoir.

Or, certains auteurs qu’on ne soupçonnerait pas forcément de prime abord ont utilisé de tels codes pour transmettre certaines vérités initiatiques et ouvrir le chemin aux plus méritants. Et ce, sans forcément avoir utilisé une langue secrète à part entière.

Par exemple, dans l’intégralité de l’oeuvre de Jules Vernes, on constate l’usage fréquent de l’anagramme et de l’allusion au second degré. Et bien loin de constituer une création purement romanesque, les livres de Jules Vernes sont en fait de véritables recueils ésotériques.

De la même façon, mais plus discrètement sans doute, il est évident que l’oeuvre de Victor Hugo, et en particulier Notre-Dame de Paris, constitue sous un certain angle un enseignement alchimique considérable.

Et enfin, dernier exemple parmi tant d’autres, Maurice Leblanc, l’auteur notamment d’Arsène Lupin a lui aussi utilisé de tels procédés de translittération pour diffuser un message initiatique et alchimique.

La langue des oiseaux n’est pas une langue

Donc, ce qu’il faut retenir pour éviter de se fourvoyer dans toute cette histoire, c’est que la langue des oiseaux n’est finalement pas une langue : c’est plutôt un procédé.

Un procédé littéraire multiforme, qui a permis à une petite communauté d’initiés, principalement au XIXe siècle, et autour de la figure emblématique de Fulcanelli d’introduire dans l’inconscient collectif des notions et des idées à la fois artistiques, politiques, et religieuses.

Ces influences étaient destinées à faire passer un message évolutif capable de transformer la société des hommes selon un modèle philosophique. Bien sûr, beaucoup visualiseront cette initiative comme un modèle complotiste (étant donné que ça implique des sociétés secrètes). Mais en réalité, la démarche de ces initiés reposait sur des considérations spiritualistes très anciennes, remontant pour la plupart à la plus haute antiquité.

Il y aurait bien d’autres choses à dire sur cette affaire, mais le temps et la place me manquent ici. Cependant, vous avez-là quelques pistes pour comprendre comment s’y sont souvent pris les alchimistes pour transmettre leurs enseignements de façon discrète. Des alchimistes dont on disait jadis qu’ils portaient le manteau bleu.

Dans la langue des initiés ou véritable langue des oiseaux, cela signifie simplement qu’ils mentent aux bleus!

C’est-à-dire aux débutants ou aux ignorants. En leur disant un mot à la place d’un autre. Ou en leur enseignant une pratique à la place d’une autre. Non pas pour les tromper ni pour les abuser, mais plutôt comme une manière de jouer avec les apparences et les symboles. Le but étant d’ouvrir leur entendement et leur curiosité. Par conséquent, les aider à accéder par eux-mêmes à la vérité qu’ils cherchent à connaitre.

La nouvelle façon d’enseigner l’alchimie et les sciences traditionnelles

Comme vous l’imaginez, ces usages pédagogiques n’ont plus vraiment cours à l’heure actuelle.

Ils appartiennent à un temps révolu. De fait, on utilise aujourd’hui des instructions beaucoup plus directes et précises. Parce que les consciences sont sans doute prêtes à ouvrir les yeux sur d’autres réalités.

Et c’est ce que vous découvrirez, si vous souhaitez aller plus loin, dans ma formation sur le Grand-Oeuvre alchimique, dont je vous offre une introduction au moyen d’un document PDF que je mets à votre disposition gracieusement pour vous aider à avancer dans votre compréhension et apprentissage de l’alchimie en suivant ce lien…

Les temps ont changé, et il est à présent possible de s’initier beaucoup plus facilement à l’alchimie ; il faut donc profiter de cette opportunité dont on ne sait jamais si elle va durer longtemps, étant donné la loi universelle des cycles, qui régit l’ouverture et la fermeture à la connaissance spirituelle selon des règles qui nous échappent toujours.

A tout de suite donc de l’autre côté.

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